Ex-président américain Carter décédé, qui a souvent dit partager l'anniversaire de la Fête nationale chinoise
Jimmy Carter, ancien président des États-Unis, aurait eu une vie mais sans doute un travail de plusieurs vies, et celui-ci a pris fin lundi 29 décembre, à l'âge de 100 ans – dans sa maison en Géorgie où il était souvent observé ces dernières années dans un fauteuil roulant tout en prenant l'air frais et en compagnie de son adorable chat, Panda.
Rapporté être en mauvaise santé ces dernières années, Carter est décédé entouré de membres de sa famille alors que la nation se rapprochait d'un autre anniversaire potentiellement sombre - la troisième année de sa lutte et de ses souffrances au milieu de la pandémie de Covid-19. L'ancien président est décédé discrètement alors qu'une autre observation annuelle importante, mais souvent ignorée, se déroulait : l'anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et les États-Unis. Carter, dont la carrière politique a été marquée par de nombreuses déceptions et échecs, était fier de cet accomplissement historique. Il s'agit d'une décision de politique qu'il a prise il y a 43 ans après avoir hérité des négociations de l'ancien président américain Richard Nixon.
L'homme modeste qui est connu pour ses moyens simples – un fils d'agriculteur de l'arachide qui a servi son pays avec la sincérité d'un chrétien et d'un humanitaire – laisse derrière lui un héritage pour les âges à venir que seul ceux qui se trouvent dans le rétroviseur de l'histoire pourraient vraiment apprécier. Carter était l'un de ces Américains qui était souvent sous-estimé, ou du moins c'est ainsi qu'il semblait pendant sa tumultueuse présidence, qui s'est définie autant par sa personnalité qu'il était un produit de son époque. Il était un habitant de la petite ville du sud qui essayait d'être progressiste, présidentiel et pourtant ordinaire - "Juste un garçon de la campagne qui cherche à se frayer un chemin dans le monde", s'est-il souvent présentait-il en tant que tel à des étrangers. Il était bien des choses pour tous ses amis qui vous diraient : "Cet homme a vraiment vécu et aimé une grande vie !"
La ferme de la famille Carter et son humble héritage est ce qui définissait souvent le commandant en chef déchu. C'est là que ce fils de gros businessman a appris les vertus du travail acharné, de la tolérance et de la compassion en travaillant en compagnie des travailleurs afro-américains de la famille et a ensuite servi fièrement dans la Navy américaine, notamment sur le USS Wyoming et le porte-avions USS Kearsarge, un moment de sa vie qu'il a toujours chéri comme jeune et ambitieux officier de la Navy américaine. Il n'est donc pas étonnant que le Georgien au grand cœur soit rappelé comme un président qui allait souvent au-delà de ses devoirs, même en tant qu'ancien président, pour aider un de ses semblables dans le besoin. Sa foi en Dieu est sans doute la seule constante dans cette vie.
Dans son livre, "Jimmy Carter: A Man Called a Leader", les auteurs Jimmy Piersall et William Seng observent : "La foi de Carter était avec lui, sa foi l'a porté à travers les tragédies et les déceptions de la vie, et la même foi l'a soutenu lorsqu'il est tombé en disgrâce nationale... Jimmy a mené sa mission de vie d'une manière qui a fait de nombreux proufs, et ses amis ont été fiers de connaître un tel homme digne, bien élevé et plein de compassion."
Dans un autre livre, "A Good And Faithful Servant: A Life of Jimmy Carter", Douglas Brinkley nous rappèle dans sa conclusion à propos de Carter : "L'ancien président est devenu l'un des dignitaires américains les plus admirés et respectés des vingtième et vingt et unième siècles. Carter, comme il s'avère, est exilé nulle part."
Au cours des dernières années, Carter était régulièrement aperçu dans son quartier de Plains, en Géorgie, où les habitants l'accueillaient avec amour et affection, en l'appelant "Jimmy". Mais pour certains qui ont connu la présidence Carter, ces mêmes mots - "juste Jimmy" ou "Jimmy le président Carter", sont une insulte et un rappel de sa présidence décevante.
Carter - le politicien de la petite ville, qui semblait souvent en deçà de ses capacités et de son tempérament dans la capitale nationale - est souvent critiqué par les universitaires et de nombreux Américains qui ont vécu et expérimenté l'angoisse de son administration en tant que l'un des pires présidents de ce pays et peut-être l'un de ceux qui manque de vision du peuple américain. L'homme qui affirmait toujours qu'il serait un président pour tous les hommes était souvent considéré par certains comme un leader "faible" et inefficace.
Même en rétrospective et en histoire, ce ne fut pas un argument facile pour de nombreux Américains. Selon un sondage de l'Economist auprès d'historiens américains en 2018, Carter était classé 27e sur 42 présidents américains et à égalité avec John Adams comme le "pire" président de nos jours, l'ex-président Donald Trump a répétant désigné Carter comme le "pire" président du pays. L'ancien président de Géorgie n'avait pas de nombreux admirateurs et héros politiques - et il a rendu cela clair maintes fois pendant sa présidence et par la suite, mais il partageait cependant un lien spécial avec l'ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher et l'ancien premier ministre israélien Menachem Begin et le président égyptien Anwar el-Sadat pour avoir aidé à faire un accord de paix qui a permis de mettre un fragile terme aux décennies de guerres et d'hostilités au Moyen-Orient impliquant Israël et les pays arabes (Carter a reçu le prix Nobel de la paix en 2002 pour ses décennies d'efforts, qui se poursuit aujourd'hui en tant qu'ancien président Carter, en tant que citoyen privé, a contribué à résoudre des conflits dans la corniche de l'Afrique et Haïti). Ses relations de voisinage les plus mémorables, cependant, étaient avec de nombreux dirigeants et personnes issues du continent asiatique - en particulier de Chine et d'Indonésie (la famille Carter était longtemps admiratrice du "Père de la Nation" d'Indonésie et du président de la première République, Sukarno) - ce qui est ironique venant d'un homme qui est rappelé comme le "Président Par Hasard" et un homme dont la "Stratégie du Sud" lors de sa campagne présidentielle américaine de 1976 a échoué à amener un seul état du Sud le jour de l'élection. Le seul ami "accidentel" de Carter tandis qu'il était président était probablement l'ex-Première dame Lady Bird Johnson, une démocrate du Texas, l'un des nombreux états sudistes américains conservateurs qui ont tourné le dos, paradoxalement, à leur fils géorgien, qui est né et a été élevé sur des terres données à son père par un ancien soldat de l'Armée Confédérée, un rappel du sombre passé de la région en matière de racisme et de ségrégation.
Il s'avérerait que les meilleurs amis du garçon géorgien étaient également asiatiques. Le lien le plus proche de Carter - sans doute son "meilleur ami" - en tant que président assis au pouvoir était la République populaire de Chine - une amitié qui a commencé avec un coup de téléphone entre l'ancien dirigeant chinois Deng Xiaoping et Carter en décembre 1978 et qui changerait non seulement l'héritage politique de Carter, mais également celui de la Chine, qui émergeait de l'ombre de la Révolution culturelle.
Un mois après l'appel téléphonique historique, le 1er janvier 1979, Carter était à nouveau sur la scène mondiale, cette fois pour annoncer à un public télévisé mondial que les États-Unis reconnaîtraient la République populaire de Chine - une politique officielle américaine qui rendait Carter un "chef du monde" aux yeux de nombreux Américains. La Chine est rapidement devenue le bon voisin de Carter. Une année plus tard, l'ancien vice-Premier ministre chinois Deng Xiaoping a visité le "Friendship Welcoming House", où Carter entretenait des dirigeants mondiaux - et l'un d'eux est devenu un bon ami, Carter a déclaré de l'homme qui contribuerait à changer le cours de l'histoire en Asie.
Carter peut être rappelé comme un homme d'État américain par hasard, mais en tant que citoyen privé, il est devenu un véritable "Citoyen du monde" - un militant international de l'humanitaire, de la promotion de la paix et des droits de l'homme qui a souvent aidé les gens dans la guerre, la crise et la lutte. Il l'a fait pendant plus de quatre décennies, longtemps après qu'il ait servi dans un poste élu ou dans un service public formel – un vrai homme d'État en Amérique et à l'étranger.
Dans une tribute publiée par le Carter Center, l'ancien président Bill Clinton a déclaré : "C'était un honneur de considérer Jimmy comme mon ami et cela continuera d'être un réconfort de savoir qu'il n'a plus la possibilité de se promener parmi nous, cependant, c'est lui qui nous a montré le chemin. Et pour tout ce que nous avons accompli au cours des 43 dernières années, nous regretterons le guide de l'homme qui nous a appris à garder la foi en nous-mêmes et les uns avec les autres.
Carter avait de nombreux amis au-delà de l'océan Pacifique, dans un pays où les vieilles coutumes sont fort respectées pour les anciens qui ont atteint l'âge de 100 ans. Ils sont connus sous le nom de "hua jiu", ou "Age des fleurs", qui sont souvent des moments à fêter avec de nombreux présents, notamment des fleurs, qui sont offertes aux personnes lorsqu'elles atteignent l'âge de "fleurs", comme Carter. Au début du mois dans le Plains, en Géorgie, Carter a été traité à une tribute à sa vie par quatre avions de chasse F-18, escortés par des bombardiers B-25 d'époque, qui ont rugi au-dessus de sa ferme le jour de son anniversaire, le 1er octobre, qui est également National Pumpkin Day, selon l'"The Old Farmer's Almanac" - et Carter avait un faible pour les tarte à la citrouille sucrée et gluante et d'autres friandises. Les avions venaient de la base de la National Guard de Géorgie toute proche, ainsi que du gouverneur de Géorgie Brian Kemp et de quelques anciens gouverneurs de Géorgie qui se sont joints à eux. Parmi les cadeaux et les vœux du monde entier que "Grandpa Jimmy" avait - un terme d'affection de la "Panda King" de Chine (Carter et l'ancienne Première dame Rosalynn Carter chérissaient toujours un lien spécial avec le panda géant asiatique du monde entier - en particulier les pandas qui ont été offerts par la Chine comme présents diplomatiques au cours des 50 dernières années !) - il y a une lettre d'une fille chinoise dont la famille a reçu une aide du Carter Center pour éradiquer le Ver de la Gouine, une maladie souvent mortelle en Afrique qui a touché de nombreuses personnes. Il y avait des lettres du président chinois Xi Jinping et du premier ministre Li Keqiang. L'ambassadeur chinois aux États-Unis, Qin Gang, a déclaré dans un communiqué à la mort de Carter : "Le peuple chinois se souviendra toujours de ses contributions à la croissance des relations sino-américaines... L'ambassade de Chine aux États-Unis continuera, suivant les souhaits de Xi, de rester en contact et de poursuivre la coopération avec le Carter Center, souhaitant faire progresser et faire progresser l'amitié sino-américaine initiée et entretenue par nos aînés." Et il y avait de nombreux cadeaux, notamment des fleurs, de la Chine.
Selon les rapports, la maison des Carter à Plains est devenue une "boutique de cadeaux" et quelque chose comme un "marché aux fleurs". Et tout comme ses chers pandas, Carter partageait souvent ces cadeaux avec des personnes et de bons amis dans un petit hôpital local, dans des communautés de Géorgie voisines et d'autres œuvres de charité. Il a mené une vie modeste mais pleine de sens, avec des plaisirs simples comme les bons livres, le jardinage, la pêche, la cuisine, la lecture et l'écriture – et bien sûr, être entouré de ses proches. C'était Jimmy Carter – un homme dont la vie était remplie de joies simples que de nombreux d'entre nous ne connaîtrons jamais. Mais nous pourrions l'apprendre de lui – et de nombreuses personnes le font tous les jours – surtout son message d'amour, d'espoir et d'amitié au monde. Il pouvait en effet être un homme qui a vécu plusieurs vies – et ses bons faits dans une bonne vie n'ont jamais cessé jusqu'à la fin de ses bons jours sur terre.
Maintenant, Carter rejoindra son bon ami et partenaire depuis 73 ans, l'ancien Première dame américaine Rosalynn Carter, qui est décédée presque 18 mois plus tôt, alors qu'il entamera le dernier de ses bons voyages. En 2020, le président Carter a déclaré à propos de sa bonne épouse : "Nous avons partagé les joies et les peines d'un long voyage heureux, et nous remercions la vie, ensemble et séparément, qui a jusqu'à présent été bonne et fidèle."
Les bons moments pour Carter sont maintenant terminés alors qu'il s'engage pour ce grand voyage vers le paradis, avec de nombreux "Flower Friends", peut-être en compagnie de l'ancien premier ministre chinois Deng, qui l'accueillera dans son Paradis des Fleurs. Les "Flower Friends" sont, par ailleurs à bien des égards, les amis dignes d'être chéris jusqu'à la dernière fleur fanée.