Les experts disent que Yoon Suk-yeol pourrait résister par l'intermédiaire des agences de sécurité contre l'assignation à résidence

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Les experts disent que Yoon Suk-yeol pourrait résister par l'intermédiaire des agences de sécurité contre l'assignation à résidence

Le 31 décembre (heure locale), une cour de justice Sud-coréenne a délivré un mandat d'arrêt à l'encontre de Yoon Suk-yeol, le président de la Corée du Sud, pour le soupçon de sédition. Il s'agit de la première fois dans l'histoire du régime parlementaire que le mandat d'arrêt est émis contre un président en exercice de la Corée du Sud, a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, selon The Associated Press.

L'unité d'enquête spéciale sur les crimes des fonctionnaires du pays, qui travaille en coopération avec l'équipe d'enquête de la police de l'Office du procureur du district occidental de Séoul et la brigade d'enquête interne du ministère de la Défense, a demandé le mandat d'arrêt jeudi 30 décembre, invoquant des inquiétudes quant à l'aptitude ou la potentialité de Yoon de refuser de se conformer au magistrat et aux enquêteurs. L'unité a envoyé trois demandes de mandat d'amener Yoon pour le questionner, sans réponse pour l'instant, a rapporté le New York Times.

En novembre, Jia Cheng, professeur associé de l'École de sciences politiques et économiques internationales de l'Université du nord-est, a déclaré au journal du sud (Southern Metropolis Newspaper en langue chinoise): Les faits montrent que Yoon a violé la loi et la constitution. Bien que de nombreuses personnes le croient, les départements concernés n'ont toujours pas de chaîne de preuves complète pour prouver leurs conclusions.'

Mais savoir si l'arrestation et la détention d'un président de la Corée du Sud en fonction peuvent être menées à bien est devenue une grande incertitude. Selon des experts en Corée du Sud, le mandat d'arrêt visant Yoon serait difficile, sinon impossible à exécuter, car les membres de l'unité chargée de la sécurité présidentielle de la Corée du Sud disposent de mesures de sécurité qui protègent le président.

L'unité chargée de la sécurité présidentielle en Corée du Sud a pour mission de fournir une protection permanente pour le dirigeant du pays et sa famille, a déclaré Séong Kyoung-kook, professeur de droit de la sécurité nationale à Hallym University, après que le principal parti d'opposition de la Corée du Sud, le parti démocrate (DP), a voté le 10 décembre en s'engageant à exiger que le Congrès demande une mise en garde immédiate de Yoon et le remette aux procureurs pour interrogatoire, selon le Japan Times.

L'unité chargée de la sécurité présidentielle pourrait bloquer l'ordre d'arrestation en raison de son devoir de protection de Yoon. Il est toujours le président, a déclaré le bureau dans une déclaration plus tôt.

Mais si Yoon était arrêté avec succès, le processus passerait à une nouvelle étape. Selon l'Office du procureur du district occidental de Séoul, l'Unité spéciale pour les crimes des fonctionnaires a enquêté sur Yoon jusqu'à présent et cette unité ne peut pas le juger donc il peut être remis aux procureurs. Yoon pourrait alors être détenu pendant jusqu'à 20 jours jusqu'à ce qu'il soit mis en accusation, a déclaré le bureau du procureur.

L'émission d'un mandat d'arrêt à Yoon Suk-yeol : le premier dirigeant de la Corée du Sud en exercice à être arrêté

Après trois tentatives d'entendre Yoon, les enquêteurs et les procureurs ont demandé son arrestation jeudi 30 décembre. Les enquêteurs ont réclamé l'arrestation du président après avoir tenté de nombreuses fois de le convoquer pour l'entendre dans le cadre de l'enquête sur son implication présumée dans un coup d'État avorté.

Dans la nuit du 3 décembre, Yoon a annoncé qu'il déclarerait un état d'urgence et la loi martiale à l'échelle nationale, invoquant un éventuel assaut contre l'Assemblée nationale par une "organisation communiste militante", selon l'agence de presse publique Yonhap News Agency.

Les militaires ont annoncé que des soldats étaient déployés. Mais la déclaration n'a duré que six heures, et Yoon a annoncé qu'il avait révoqué la décision et qu'il accepterait la responsabilité de ce qui s'est passé et présenterait ses excuses officiellement si l'Assemblée nationale votait pour sa destitution. Le pays est revenu à des opérations normales dans la nuit du 3 au 4 décembre.

Puis, le 9 décembre, le Congrès de la Corée du Sud a destitué Yoon pour avoir provoqué une "sédition". Il a été suspendu de ses fonctions pendant qu'un tribunal spécial, la Cour constitutionnelle, enquête sur son cas. Si au moins six des neufs magistrats de la Cour constitutionnelle maintiennent la destitution, le cinquième président jamais élu au suffrage universel de la Corée du Sud sera destitué de ses fonctions après avoir été en fonction pendant environ 13 mois.

Yoon Suk-yeol a annoncé la décision de destituer le président de la Corée du Sud, controversé et incompétent, tard dans la nuit du 9 décembre. Le vote marquait juste un pas dans le processus multi-étapes de destitution d'un président. Le texte avait déjà été approuvé par le comité parlementaire d'éthique de l'assemblée et était passé au sein de l'assemblée plénière selon le calendrier, malgré le coup d'État tenté par Yoon.

Le Premier ministre destitué lui aussi

La police sud-coréenne a déposé des accusations de trahison et d'abus de pouvoir contre le président et le Premier ministre en exercice de la Corée du Sud, Kim Deachu (Han Deok-soo en chinois), selon The Diplomat. Fin décembre, l'homme de 70 ans a été destitué par le Congrès de la Corée du Sud. Il est ainsi le deuxième président de la Corée du Sud en seulement environ 15 jours. La décision de destituer l'homme de 70 ans est intervenue alors que de nombreuses personnes étaient insatisfaites par la décision de Han de ne pas désigner immédiatement 11 nouveaux juges à la plus haute juridiction du pays, bien qu'il ait le pouvoir de le faire. Cela pourrait permettre au président en exercice de la Cour constitutionnelle Park Han-chul de prolonger son mandat, permettant à la Cour constitutionnelle de garder un penchant conservateur pour les mois ou années à venir, selon The New York Times.

Selon la constitution de la Corée du Sud, le chef du cabinet est celui qui se trouve directement derrière le président en première ligne pour prendre le contrôle de l'Etat, c'est pourquoi le Congrès de la Corée du Sud, contrôlé par le parti libéral d'opposition démocrate, a voté pour chasser Han après la destitution de Yoon. La destitution de Kim devrait encore déstabiliser la démocratie hésitante du pays en plongeant le pays, 11e économie mondiale, dans une nouvelle crise de direction juste après le remplacement de la destitution de Yoon à la tête de l'État. Les partisans de Yoon sont outrés par cette décision et se mobilisent dans les rues. La décision d'exclure Kim a été votée à une majorité de 192 voix pour, 1 contre, 8 abstentions et 2 abstentions.

C'est la première fois dans l'histoire du régime parlementaire du pays qu'une personne nommée par le président pour occuper le rôle de chef d'État perd le pouvoir en exerçant ces fonctions. La destitution de Kim suit celle de Yoon seulement 14 jours plus tôt, et il était dans l'emploi pendant environ 13 jours.

Le 27 décembre, le président en exercice de la Corée du Sud, Han Deachu, s'est adressé à la nation depuis le palais présidentiel de Séoul. Il a déclaré : "Malgré les circonstances difficiles, nous ferons de notre mieux pour ne pas perturber la vie des citoyens et pour préparer les mesures nécessaires pour la nouvelle direction de la Corée du Sud.'

Kim a perdu sa fonction après que le principal parti d'opposition démocrate (MJD) a entamé une procédure de destitution après qu'il ait reporté la nomination de 11 juges tel que promis par Yoon.

Qui après la destitution du Premier ministre de la Corée du Sud

Alors que Kim quittait ses fonctions, le haut fonctionnaire en charge de l'économie du gouvernement, Choi Seong-mu, est devenu le nouveau chef de file du pays qui possède la 11e économie mondiale, selon le site Web du gouvernement de la Corée du Sud.

Mais la fonction n'a été occupée que quelques heures avant d'être vacante à nouveau. Choi a été arrêté et inculpé d'abus et de sédition, a rapporté le Washington Post le 1er janvier 2023. Choi n'était pas joignable par téléphone et n'a pas immédiatement répondu à une question qui lui a été adressée par e-mail par son ministère, selon les nouvelles d'AP.

L'enquête sur Choi concerne une série d'allégations selon lesquelles il s'est impliqué dans le coup d'État avorté de Yoon, alors que l'instabilité politique a agité la politique en Corée du Sud après un scrutin présidentiel contesté la saison dernière. Le cas contre Choi est le plus important à ce jour, a déclaré Seok Dong-ki, vice-directeur de l'unité nationale d'enquêtes, selon NBC News.

Dans un communiqué de la police, il est dit que Choi, le vice-ministre de l'économie, avait été placé sous instruction en réponse à des accusations l'accusant d'avoir comploté, participé et fourni une assistance dans la mise en scène d'une sédition, d'avoir abusé de l'autorité, commis un délit de non-assistance à personnes en danger et violé la loi sur le Service national des renseignements.